Le garde corrompu plongea sa hache dans le ventre du murloc. L'animal a présent éventré répandait ses entrailles par terre. Il leva les yeux vers son bourreau attendant le coup de hache qui l'achèverai. Le gangregarde d'un geste vif et précis décapita le murloc dont la tête alla rouler quelque mètre plus loin. Devant la scène macabre qui se jouait devant leurs yeux, un groupe de murlocs se précipita sur le gangregarde, le ruant de coups et le transperçant de leurs lances. Quand enfin le gangregarde tomba, transpercé de pars en pars après avoir laissé plusieurs murlocs mort. Les deux murlocs encore vivants virent alors avec effroi que le gangregarde n'était qu'un serviteur voué a la destruction mais que son maître était bel et bien vivant.
J’étais étendu par terre, le bruit des combats s’estompait autour de moi, une silhouette m’apparaît comme dans un rêve, d’abord un peu flou puis ensuite parfaitement visible.
Mes oreilles bourdonnent et j’ai mal a la tête, du sang coule près de moi. Est-ce le mien ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. La silhouette s’approche encore de moi. Je distingue la tête ou plutôt ce qu’il en reste. La peau part en lambeaux et le seul œil encore là me fixe. Sa bouche forme un rictus plutôt affreux. Il me dévisage longtemps, je tends la main vers lui. Il me repousse. J’aperçois sa main. Elle tient une épée. Son regard va maintenant de l’épée a moi. Je comprends alors que c’est fini…Je ferme les yeux. J’attends. Une sensation étrange m’envahit. L’épée me transperce le ventre. Je ne sens plus rien. Tout s’arête. Mes yeux se ferment. Je vais rejoindre mes sœurs…
Les deux murlocs me dévisagent. Je leur souris. L’un d’eux se lance vers moi. Je sors ma dague. Il court maintenant. Un coup pourrait m’être fatal. Le moment est venu de mettre en pratique ce qui me fut naguère enseigné. Le sortilège de peur pourrait peut-être me servir. Je me lance dans l’incantation. Il arrive vers moi. Je termine l’incantation. Il fuit à présent horrifié. J’ai le temps de m’occuper de l’autre. Le sort trait de l’ombre est certainement le plus recommandé face à un ennemi lointain. J’envoie le sort. Il le reçoit de plein fouet. Il tombe. Plus qu’un ! Ou est-il ? Ah le voilà. Il s’avance vers moi. Ma dague est prête. Il me saute dessus. Nous tombons tous les deux a terre. Il me griffe le visage. Je saigne. Je parviens à prendre ma dague. Je la lui plante entre les omoplates. Son sang gicle sur mon visage a présent couvert de sang. Dans un dernier gargouillis infâme le murloc s’effondre sur moi. L’odeur que dégage la putréfaction de ce corps me fait vite tourner de l’œil et le sang qui me recouvre le visage excite encore plus mon goût du carnage et de la destruction. Je me relève, ramasse ma dague restée plantée dans le corps et lui tranche la tête d’un seul coup.
La mort ressemble-t-elle a un champ de bataille ? Je ne saurais le dire. Toujours est-il que je rouvris les yeux sur ce même champ de bataille que j’avais quitté. Combien de jours se sont écoulés ? Je n’en sais rien. J’ai mal. Très mal. Quelqu’un se penche sur moi. On me parle. « Etes-vous en état de marcher ? » Je veux lui répondre que non mais aucun son ne sort de ma bouche. Il me parle a nouveau « Etes-vous en état de marcher ? ». Je lui fait non de la tête.
Il veut m’aider a me relever. Je hurle de douleur. Mes tempes semblent prêtes a exploser. Ma tête tourne. Il regarde attentivement mes blessures « Vous semblez pouvoir être sauvé, je ne puis en dire autant de tout le monde… » La suite de ses paroles me parvient comme éloigné. La douleur se fait de plus en plus présente. Je ne sais plus trop ce qui se passa ensuite car je m’évanouis.
Ven 6 Juil - 0:35